Astuces éco-conduite : 5 gestes simples pour baisser la consommation de carburant

Le premier réflexe à adopter est de veiller à l’entretien régulier du véhicule. Une simple vérification de la pression des pneus et de l’alignement des roues avant un long trajet peut éviter une surconsommation de 5 %. Sur les routes poussiéreuses de la RN5 ou de la RN13, un filtre à air encrassé est fréquent et peut augmenter la consommation de 20 %. Pour un taxi-brousse surchargé ou un 4x4 sollicitant beaucoup le moteur, changer régulièrement l’huile, les filtres et les bougies permet de limiter la dépense de carburant, mais aussi de réduire les risques de panne.

Un autre geste essentiel consiste à alléger son véhicule. Chaque kilo inutile se traduit par une consommation supplémentaire. À Antananarivo, où les embouteillages sont quotidiens, une citadine équipée d’une galerie de toit non utilisée peut brûler inutilement du carburant. De la même manière, un utilitaire chargé de colis superflus en ville consomme presque autant qu’en plein trajet interurbain. Même lors d’un simple week-end en famille sur la RN7, voyager plus léger va réduire la dépense de plusieurs litres sur l’ensemble du trajet.

La façon de conduire a également un impact majeur. Une conduite souple et anticipative est la clé pour économiser. La plupart des chauffeurs connait bien cette astuce. Dans les rues de Tana, les freinages brusques suivis d’accélérations rapides font grimper la consommation de 30 %. Ainsi, anticiper un ralentissement et laisser rouler le véhicule sans sursolliciter l’accélérateur devient un réflexe rentable. Sur les nationales, dépasser prudemment et éviter les coups de volant agressifs face aux camions contribue à réduire la dépense en carburant. Même pour les deux-roues, le fait de passer les rapports plus tôt et d’utiliser le frein moteur permet d’économiser plusieurs litres à long terme.

La maîtrise de la vitesse est tout aussi importante. Un taxi-brousse roulant à 80 km/h sur la RN2 consommera sensiblement moins qu’un autre qui force à 100 km/h. Cette différence, à l’échelle d’un aller-retour entre Antananarivo et Toamasina, peut représenter plusieurs litres économisés. Pour un 4x4 diesel circulant sur terrain plat, stabiliser la vitesse peut limiter la consommation au lieu d’alterner sans cesse accélérations et freinages. Et lorsqu’un véhicule est équipé d’un régulateur, son utilisation sur les longues lignes droites de la RN7 est un atout supplémentaire pour garder une dépense énergétique constante et maîtrisée.

Enfin, un geste simple mais souvent négligé consiste à éviter les temps morts moteur allumé. Une citadine qui reste au ralenti devant un feu rouge plus de trente secondes brûle inutilement du carburant. Dans les gares routières, de nombreux taxis-brousse laissent tourner le moteur le temps de remplir le véhicule, ce qui entraîne des litres perdus quotidiennement. Même les chauffeurs-livreurs, en coupant le moteur à chaque arrêt, peuvent réduire significativement leurs coûts de carburant à la fin du mois.

Adopter quelques gestes simples d’écoconduite comme l’entretien régulier du véhicule, l’allègement de la charge, une conduite souple, le maintien d’une vitesse constante et l’arrêt du moteur lors des temps morts peut réduire sensiblement la consommation. Ces pratiques améliorent aussi la durée de vie du véhicule et s’adaptent aux réalités des routes malgaches. 

D’autres astuces peuvent encore être développées selon vos expériences de conduite au quotidien, qu’il s’agisse de taxis-brousse, de deux-roues ou de voitures particulières. Le plus important c'est de bâtir une culture de conduite plus économique et responsable.